La science fait souvent débat, ce
n'est pas nouveau. Rien d'étonnant alors à ce que certains groupes
de pression tente de s'approprier des résultats de recherches pour
étayer leur point de vue ou décrédibiliser leurs opposants. Ce
qui est gênant, c'est lorsqu'ils font pression pour faire valider
des résultats peu fiables, voire frauduleux, dans le but de servir
leur cause. Le débat ne se porte plus alors sur le fond mais sur les
méthodes. La fraude peut donc d'abord servir comme outil, puis se
retourner contre ses utilisateurs.
On peut prendre l'exemple des
recherches menées pas le professeur Rüdiger et son laboratoire sur
les effets potentiellement néfastes des ondes émises par les
téléphones portable. Dans l'affaire Haeckel et ses dessins appuyant
la théorie de la récapitulation, la fraude est utilisée comme
preuve du caractère mensonger de cette théorie, et plus
généralement du darwinisme.
Le premier cas montre l'influence des
lobbies sur les chercheurs, notamment pour des raisons économiques
et plus rarement politiques, de santé publique… Les lobbies sont
très largement impliqués dans le financement de la recherche. Pas
évident dans ces conditions de mener des recherches vraiment
objectives.
Le second cas montre comment un
intérêt supérieur, la promotion de la théorie de l'évolution, a
pu servir à justifier une fraude. La théorie de la récapitulation
avait d'autant plus d’intérêt qu'elle était présentée de
manière très visuelle d'où une grande force de conviction, en
particulier dans un contexte de vulgarisation. C'est probablement
l'engagement presque politique d'Haeckel en faveur du darwinisme qui
l'a conduit à mettre de côté son objectivité.
Di Fabio Arthur - Morand Maxime
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